Des vignes dans les Palhas de Molompize risquent de ne pas être taillées en 2025 !!
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Je suis installé comme agriculteur depuis 2002 sur les Palhas de Molompize. A l’époque, la Communauté de Commune du Pays de Massiac souhaitait à travers la remise en culture de ce site en terrasses valoriser l’identité du territoire pour structurer son oeuvre touristique et relancer notamment l’activité viticole.
J’ai alors financé la plantation de 0.9 ha de vignes et en contrepartie la mise à disposition des terres s’est faite à titre gratuit. A l’époque, Gilles Monnier, arboriculteur à Massiac, avait lui aussi planté 0.87 ha de vignes et nous avons été voisins pendant 20 ans.
Pendant ces 20 ans, j’ai d’abord été double actif jusqu’au premières vendanges, puis vigneron et producteur de plantes médicinales. En 2008, j’ai repris 2 ha de vignes dans le Puy-de-Dôme que j’ai dû revendre en 2019 suite à 5 années de sinistre (gel, grêle, drosophile...) pour prendre une activité de formateur à mi-temps jusqu’en 2022.
Aujourd’hui, la notoriété du vin des Palhas est assurée mais compte tenu de la faiblesse de la surface, ma
structure est viable uniquement parce que j’ai développé une activité de négociant vinificateur (achat de raisin et vinification par mes soins). J’ai donc besoin de conforter ma structure par des surfaces complémentaires.
Je travaille en agriculture biologique depuis le début. Toutefois, mes pratiques ont évolué avec les connaissances acquises et pour essayer de m’adapter au dérèglement climatique. De sols nu travaillés mécaniquement, je suis passé au fil du temps, comme de nombreux vignerons, à des sols enherbés pour limiter l’érosion et augmenter la matière organique dans les sols.
En 2022, mon voisin, Gilles Monnier, a pris sa retraite et a trouvé un successeur, la société Clos du Paradis, basée au Puy en Velay. Cette transmission s’est faite sans problème avec Hautes Terres Communauté. Fin 2024, la société Clos du Paradis a mis fin au bail.
En novembre 2024, j’ai obtenu l’autorisation d’exploiter pour ces 87 ares de vignes et fait part de mon souhait de cultiver ces terrains à Hautes Terres Communauté. J’ai aussi proposé par courrier de m’acquitter d’un loyer puisque je n’ai pas planté ces parcelles.
Ces 87 ares sont à eux seuls une surface trop petite pour installer une nouvelle personne.
La deuxième vigneronne en activité à Massiac, cultive déjà plus de 4.5 ha et ne souhaite pas les travailler.
Pourtant, à ce jour, j’ai les plus grandes difficultés pour rencontrer les élus de Hautes Terres Communautés pour envisager les conditions d’une reprise et je n’ai pour le moment qu’une réponse négative à ma demande.
Nous sommes début avril, la vigne est une plante pérenne qui doit être taillée chaque année avant mi-avril.
Que se passe-t-il?
Alors que j’ai besoin de plus de surface pour conforter mon exploitation, comment comprendre que des vignes soient à l’abandon juste à côté des miennes ?
Le site des Palhas est un patrimoine local réhabilité avec de l’argent public, mais aussi privé et de très
nombreuses heures de travail. L’absence de gestion de ces parcelles sera dommageable à la vigne, à l’image du projet des Palhas et du territoire.
Stephan Elzière 06 42 48 18 08
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